Pourquoi je n'aime pas faire partie d'un groupe

15 août 2007

L'auteur de cet article est un être humain, 22 ans, 175cm, 64kg, sensible à son environnement et à ses semblables. Un être humain normal, qui vit, dort, travaille, affine ses goûts et réfléchit à ses idées par rapport à celles du monde qu l'entoure. Cette réflexion issue de l'influence et de l'enrichissement apporté par l'Extérieur amène l'auteur à faire des choix.

Ces choix, il les fera à tous les niveaux, que ce soit personnel où relationnel, tout sera guidé par ce même processus de définition personnelle. Il apparaît alors, entre autres et pour servir le sujet de cet article, chez l'auteur:

- Un goût pour le noir
- Une affinité avec les musiques rock et metal
- Un habitus vestimentaire traduisant les deux idées ci-dessus.

D'aucuns diront alors que l'auteur est "un parmis tant", qui aura choisi de se marginaliser tel les spécimens stigmatisés par M6 et TF1, de ceux qui font les brûleurs d'églises et le désespoir des parents. Et ils n'auraient pas foncièrement tort, car l'auteur renvoit visuellement l'image (ci-après le "Look") que ces phénomènes de foire du prime time caricaturent. Cela dit, l'auteur s'en accomodera, car il ne cherche pas particulièrement la sympathie des foules qu'il croise tous les jours dans les transports et dans la rue, pas plus que quiconque, d'ailleurs, sans pour autant rechercher leur antipathie, que certains cependant trouvent indispensable de lui témoigner. Ces quelques (rares) importuns mis à part, l'environnement de l'auteur se révèle satisfaisant.
Plus encore, le Look lui permet un rapprochement plus aisé avec les gens qui explorent le même univers musical et artistique au sens large. L'auteur se réjouira de ces opportunités de contact et d'enrichissement accéléré dans les sphères qui le séduisent, aussi les recherchera-t-il aussitôt qu'il en aura conscience.

Le temps passera, et l'auteur ne s'épanouira pas autant qu'il l'aurait espéré. Non qu'il soit malheureux, ou qu'il n'ait recontré personne à la compagnie enrichissante, encore moins a-t-il renié ses goûts en matière d'Arts, mais le groupe auquel il s'est tacitement lié n'est pas si différent de la société en général; il en est plutôt une reproduction à échelle réduite. Un groupe dans lequel on ne peut pas apprécier tout le monde, dans lequel les problèmes sont les mêmes que partout. Un groupe dans lequel il est aussi vain de rechercher la sympathie de tous, tout comme dans les transports ou dans la rue. Un groupe uni en apparence, mais un assemblage de gens différents et indifférents de l'intérieur.

Ce n'est ni triste, ni désabusé, mais simplement en constatant, qu'on en vient à cette conclusion:
Les gens sont des gens, sans autre allégeance qu'eux-même. Les groupes formés autrement que par affinité personnelle (les "goths", entre autres, pour ceux qui ne suivent pas) n'existent pas. Et c'est très bien comme ça....

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